On n’a pas entendu Monique Bouquignaud, ce mardi, au procès de ses quatre braqueurs. La bijoutière de Cambrai, attaquée dans son commerce deux ans après que son mari a trouvé la mort de la même manière en 2011, a écouté les quatre jeunes Roumains donner des explications plutôt nébuleuses.
Ils sont difficiles à suivre, ces quatre types. Et patibulaires, aussi. On sent d’abord que l’ambiance entre eux n’est pas à la solidarité. Il faut dire que le dénommé George Calin peut avoir quelque agacement au sujet de Milko Petrovici, assis à l’autre bout du box. Sa compagne, que l’autre accompagnait pour les visites en prison, a eu une aventure avec lui, à cette époque-là. Et ensuite, c’est lui, George Calin, qui a indiqué aux policiers le moyen de retrouver Petrovici…
Bref, la belle camaraderie du temps de leur camp itinérant d’Hénin-Beaumont a volé en éclats. Et puis, il faut ajouter à cela une tendance à la perte de mémoire. Ou à embrouiller tout ce qui a le malheur d’être un peu trop simple. Il faut donc une jolie patience de la présidente Claire le Bonnois pour les écouter l’un après l’autre raconter tout et son contraire. […]