Un commissaire de la Direction centrale du renseignement intérieure, la DCRI, devenue DGSI, s’est vu requérir une peine de deux mois de prison avec sursis et 3.000 euros d’amende en appel, pour avoir giflé une avocate lors d’une garde à vue. Des faits qu’il nie.
e commissaire de la DCRI, devenue par la suite DGSI, Direction générale de la sécurité intérieure, avait été condamné en première instance à 3.000 euros d’amende pour « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique sur un avocat dans l’exercice de ses fonctions« . Ce policier avait également été condamné à verser 9.000 euros à la plaignante, et fait appel de la décision.
Un policier bien noté, une avocate à la « réputation sans tache«
Mercredi, devant la cour d’appel de Versailles, le parquet a requis une peine de deux mois de prison avec sursis et 3.000 euros d’amendecontre l’homme de 59 ans, qui nie les faits qui lui sont reprochés.
L’incident remonte au 1er avril 2014. En marge d’un interrogatoire dans les locaux du service antiterroriste et de contre-espionnage, à Levallois-Perret, dans les Hauts-de-Seine. Le policier, très bien noté par son service, avait convié un gardé à vue et son avocate dans une pièce borgne attenante à la salle d’interrogatoire.
Le policier nie les faits
C’est dans cette salle que le policier aurait giflé l’avocate, avant de quitter la salle en claquant la porte. L’avocate avait aussitôt dénoncé les faits et porté plainte.
Des faits contestés par l’avocat du policier. Le gardé à vue, seul témoin, avait affirmé avoir vu la gifle. « Mais seulement après s’être entretenu avec l’avocate » seul à seule et « seulement le lendemain des faits« , a avancé Me Thibault de Montbrial, qui a plaidé la relaxe.
La décision doit être rendue le 10 janvier 2018.