You are currently viewing Décès de Gilles Beyer, ancien entraîneur de patinage artistique accusé de viols par Sarah Abitbol

Photo : Pixabay

L’ex-coach mis en examen pour viols et agressions sexuelles sur plusieurs patineuses, dont Sarah Abitbol, est décédé à l’âge de 66 ans. L’action judiciaire s’éteint avec son décès.

L’ancien entraîneur de patinage artistique Gilles Beyer, accusé de viols et d’agressions sexuelles par plusieurs femmes dont son ancienne élève Sarah Abitbol, est décédé à l’âge de 66 ans, a-t-on appris samedi auprès de son avocat, confirmant une information de l’Obs. Gilles Beyer, qui était «très malade» selon Me Thibault de Montbrial, était au centre d’un retentissant scandale de violences sexuelles dans le patinage artistique.

Début 2020, l’ancienne patineuse Sarah Abitbol l’avait accusé, dans le livre Un si long silence, de viols et d’agressions sexuelles répétés, commis alors qu’elle avait entre 15 et 17 ans au début des années 90. Elle n’avait toutefois pas porté plainte, les faits étant prescrits. Dans une déclaration écrite à l’AFP, Gilles Beyer avait reconnu «des relations intimes» et «inappropriées» avec Sarah Abitbol, lui présentant des «excuses».

Après ces révélations, il avait été mis en examen en janvier 2021 par un juge d’instruction pour agressions sexuelles par personne ayant autorité et harcèlement sexuel par personne ayant autorité, et placé sous contrôle judiciaire pour des faits présumés plus récents.

«J’aurais aimé qu’il y ait un procès»

«Je suis sous le choc. Il part avant d’être jugé, j’aurais aimé qu’il y ait un procès», a réagi Sarah Abitbol auprès de l’Obs. La mort de Gilles Beyer entraîne en effet la clôture de l’information judiciaire «par extinction de l’action publique», confirme Me de Montbrial. «C’est dingue, ce décès arrive juste une semaine avant mon spectacle, où j’évoque ce traumatisme, la libération de ma parole, ma renaissance, et mon retour sur la glace… Dieu en a décidé ainsi», a ajouté Sarah Abitbol. «Beaucoup de choses fausses ont été dites et écrites sur [Gilles Beyer] et j’aurais beaucoup aimé qu’il ait l’occasion de s’exprimer publiquement, certains auraient été surpris», déclare son avocat.

Source Libération