Monique Bouquignaud, la veuve d’un bijoutier assassiné en 2011 lors d’un braquage qui a mal tourné a été victime, jeudi, d’un nouveau hold-up à Cambrai. L’avocat de la victime, Me Thibault de Montbrial, dénonce une « agression d’une très grande violence ».

Monique Bouquignaud, la veuve d’un bijoutier assassiné lors d’un braquage dans le Nord en 2011, a été victime d’un nouveau hold-up, jeudi, à Cambrai, au cours d’une « agression d’une très grande violence », selon les termes de son avocat. Le point sur cette affaire.

Comment s’est déroulée l’agression? Selon les premiers éléments de l’enquête, deux hommes se sont introduits dans le commerce, jeudi vers 10h, profitant de l’entrée d’une personne âgée à laquelle Monique Bouquignaud, avait ouvert la porte, avant de faire rentrer au moins un complice, selon le procureur de la République à Cambrai,Jérôme Marilly.

Les braqueurs, armés d’un taser, ont fait usage de violence à l’encontre de la bijoutière pour dérober le fond de caisse et des bijoux. A cette heure, le montant dérobé par les malfaiteurs est inconnu.

Il semble qu’au moins une autre personne attendait les braqueurs dans une voiture à proximité du magasin. Les malfaiteurs sont toujours activement recherchés.

Dans quel état est la victime? A la suite de l’agression, Monique Bouquignaud a été hospitalisée à Cambrai. « Elle a été gazée, étranglée, rouée de coups. Madame Bouquignaud présente de nombreuses fractures et des contusions sur tout le corps. Elle est en état de choc », détaille son avocat, Me Thibault de Montbrial, contacté par L’Express.

Pour le conseil, cette nouvelle agression ne relève pas du hasard. « La mort de son mari, assassiné par des braqueurs, a suscité une émotion énorme dans la région. Ma cliente s’est aussi exprimée dans les médias nationaux et a expliqué qu’elle continuerait son activité de commerçante. Le fait qu’elle soit seule n’a pas pu échapper aux braqueurs. »

Un lien avec la précédente attaque? Les trois auteurs du braquage de 2011 ont été condamnés le 13 mars dernier à des peines de 7 à 20 ans de réclusion pour le meurtre d’Hervé Bouquignaud, tué à coups de couteau dans sa bijouterie pour 40 euros.

Après le verdict, la veuve du commerçant avait estimé que « justice a été rendue ».

Pour Me de Montbrial, le silence du gouvernement sur ce dossier est « indécent ».

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