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Le géant français du BTP était poursuivi depuis juillet 2019 après l’attribution d’un marché de construction pour deux lycées franciliens.
C’est un soulagement pour Vinci. Une enquête pour « prise illégale d’intérêts et favoritisme » concernant l’attribution à l’entreprise de BTP par le conseil régional d’Île-de-France d’un marché de construction de deux lycées franciliens a été classée sans suite, a-t-on appris lundi 27 septembre de sources concordantes. Cette enquête, ouverte le 8 juillet 2019 par le parquet de Paris, avait été confiée à la Brigade de répression de la délinquance économique.
La procédure « a été classée sans suite en décembre 2020 faute d’infraction suffisamment caractérisée », a confirmé le parquet de Paris. « Le parquet a pris cette décision à l’issue d’une enquête qui a duré deux ans et produit des dizaines de procès-verbaux. Ce classement sans suite est donc le fruit d’un travail policier et judiciaire exhaustif », s’est félicité l’avocat de la défense Thibault de Montbrial.
Soupçons
En janvier 2019, le conseiller régional d’opposition François Damerval (Alternative écologique et sociale) avait saisi le procureur sur « de possibles liens d’intérêt impliquant un responsable administratif de la région ». Dans son courrier, il faisait référence à l’attribution d’un marché de partenariat public-privé à Vinci Construction, pour la construction de deux lycées à Palaiseau (Essonne) et à Pierrefitte-sur-Seine (Seine-Saint-Denis) pour 150 millions d’euros.
Il notait que le directeur général adjoint chargé du pôle lycées, qui avait suivi le dossier, était, avant de rejoindre la région, un cadre de Vinci Construction. Le conseiller d’opposition estimait qu’il y avait là « risque de conflit d’intérêt ». « La procédure a été scrupuleusement respectée », avait alors rétorqué Valérie Pécresse, la présidente (Libres!) de région, estimant qu’il y avait eu « atteinte à la réputation de l’institution régionale ».